lundi 9 mai 2011

Lucian Freud à Beaubourg





Certes, l'exposition est terminée, certes, vous n'avez plus aucune chance de la voir telle quelle... Au début, on avait été intrigué par la réputation de Lucian Freud, l'artiste vivant le plus cher du monde. 34 millions d'euros avaient ainsi été déboursés en 2008 pour sa toile Big Sue, typique du style du peintre: de la chair, peinte comme elle est vue, pas de maquillage, pas de masque. La peinture est la matière. Chez le petit-fils du fondateur de la psychanalyse, la représentation est déjà une exploration de l'âme. Postez-vous devant ses tableaux, observez-les et vous les verrez vous observer à leur tour, mis à nus, mal à l'aise devant le regard du peintre, un peu ailleurs, pas vraiment beaux mais tellement prenants...

Chez Freud, ce n'est pas le corps mais l'âme qui est peinte dans son ensemble, et l'on a l'impression de connaître ces gens et leur timidité, leurs doutes, leurs questionnements. Aucune peinture ne sait à ce point toucher, profondément interpeller, faire sentir une telle proximité avec les modèles. On a envie de leur parler pour les rassurer sur leurs physiques imparfaits. Alors, vous ne reverrez peut-être jamais l'exposition du centre Pompidou telle qu'elle était, et aucun support papier ne rend compte du formidable travail de matière de Freud, mais si vous avez l'occasion d'admirer une de ses toiles, quelle que soit l'occasion, foncez.

chaussures bateau de H by Hudson


H by Hudson, c'est la branche plus jeune, plus urbaine, de Hudson. Brogues, desert boots, bouts fleuris, la marque ne renie aucun des essentiels de l'année, qu'elle interprète de façon moderne, toujours dans de beaux matériaux. Mais c'est sur ces bateaux que nous avons flashé, qui s'éloignent de l'univers yacht club, et regardent, au contraire, d'assez prêt du côté des mocassins. Ni l'une ni l'autre, un peu des deux, un style polyvalent pour une chaussure intemporelle; ne pas s'afficher trop d'un côté ou d'un autre permet d'éviter d'être renié d'une saison sur l'autre.

Ce qu'on aime, ce sont évidemment ces bords en cuir tressé, l'âme de ces bateaux. Portez-les avec un jean, encore mieux avec un chino ou un bermuda: ce sont les chaussures parfaites pour un été pieds nus, chapeau de paille sur la tête et verre de rosé entre les mains! De notre côté, on a déjà acheté! (et c'est ici)

vendredi 6 mai 2011

Les lunettes de la maison Bonnet


On se fait plaisir avant l'été avec ce modèle de lunettes de soleil de la maison Bonnet. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'une antique maison située près du Palais Royal, et un des derniers, si ce n'est le dernier, artisan lunettier qui utilise encore des matières telles que la corne ou l'écaille de tortue pour ses montures. Celles-ci sont réalisées sur mesure, afin de s'adapter à tous les visages. Certes, le prix est élevé, mais pas plus que pour des lunettes de maisons de haute couture (pas besoin de citez de noms, vous ne connaissez que trop bien les deux C entrelacés, ou les quatre lettre qui brillent).


Avec celles-ci, pas de fioritures, on cache autant ses yeux que la marque, et on se fait plaisir! N'hésitez pas à aller prendre quelques renseignements sur le site de la Maison Bonnet.

Nike x APC


Parce que les sneakers de la firme américaine sont belles, intemporelles, simples, faciles à porter, et que l'Atelier Parisien de Création se revendique de la même veine, Nike a demandé en 2009 à Jean Touitou d'APCiser ses All Court. Franchement, quelle réussite! Que ce soit en noir, rouge, blanc ou bleu comme ici, on se voit déjà avec ces baskets au pied, un denim en toile japonaise, et une paire de Persol sur le nez. Vite, tout de suite, s'il vous plaît!

Bon courage en revanche pour les trouver: si APC les a vendues jusqu'à l'an dernier, leur nouvelle collaboration avec Vans a sorti ces All Court hors de leurs rayonnages... En occasion peut-être? En tous cas, nous ne cesserons de louer le design de ces sneakers, qui nous rappellent, comme les Samba chez adidas, ou les Clyde chez Puma, que, plus que jamais, simple is beautiful.

mercredi 4 mai 2011

Les Unes de Libé




Ce livre paru l'an dernier est un must. Un gros pavé de pavés jetés dans la mare. Les "unes" de Libé, on les connait pour leur virulence, leur truculence, le goût du mot juste et piquant. Les éditions de la Martinière vous proposent de revivre presque 40 ans d'histoire (de la naissance du journal en 1973 à 2010) au travers de ce prisme particulier, mais tellement révélateur.

On s'y plonge pour revivre l'histoire, mais aussi pour comprendre l'évolution du traitement de l'information durant ces quarante années, et pour saisir l'esprit si particulier de ce journal qui manquerait à notre paysage si Sartre ne l'avait pas créé.

Pour acheter c'est ici

IWC


On commence avec une belle montre chinée sur ebay. C'est une IWC, vénérable manufacture suisse, née au 19e siècle de la rencontre entre un industriel américain qui souhaitait fabriquer des tocantes de bonne qualité à des prix raisonnables et d'un industriel suisse de Schaffhausen.

Les IWC sont encore aujourd'hui en décalage par rapport au reste de la production suisse, un zeste de conformisme en moins, une touche d'authenticité en plus. Ne cherchez pas les mouvements les plus complexes, ne cherchez pas à vous faire remarquer, mais plutôt une distinction discrète que ne remarqueront que "ceux qui savent". Posséder une IWC, c'est rentrer dans un cercle d'initiés. Y êtes-vous prêt?